Découvrez l’interview de Franck LEROY, Maire de la Ville d’Epernay, Président de la Communauté de Communes Epernay Pays de Champagne ; avec Jean-Marc AUGUET, chargé de développement au Relais Soissons.

Découvrez, ci-dessous, la version texte de l’interview

Jean-Marc AUGUET : Bonjour M. le Maire. Vous êtes Président de la Communauté de Communes de la Ville d’Epernay. Depuis de nombreuses années, vous travaillez avec le Relais. Vous venez de faire remettre des containers sur la Communauté de Communes. Qu’est-ce qui vous a amené à faire confiance au Relais et à remettre des containers sur l’agglomération ?

Franck LEROY : D’abord, le Relais est une association efficace ; elle l’a démontrée en créant de nombreux emplois. Elle travaille dans un secteur qui nous est cher dans la Communauté de Communes : tout ce qui touche à l’élimination des déchets. D’ordinaire, beaucoup de gens, quand ils ont de vieux vêtements ou des vêtements souillés, avaient tendance à les jeter dans leur beine d’ordures ménagères. Grâce au Relais, grâce aux beines qui ont été mises en place dans la commune d’Epernay, 27 à Epernay, 14 sur la Communauté de Communes, on arrive à collecter un nombre important de vêtements et ces vêtements ont deux usages : ou ils sont en bon état et ils repartent grâce au Relais dans le cycle qui permet à ces vêtements d’être réutilisés, ou ils ne sont pas en état d’être réutilisés et on les transforme en isolant. Vous avez ici un bâtiment, l’espace Colbert, qui a été inauguré il y a un an et demi, dont l’isolant est le métisse, fabriqué à partir des fibres du textile collecté via le Relais. On a la démonstration qu’un travail tel que celui du Relais peut à la fois créer de l’emploi – le Relais a créé de nombreux emplois – et peut également servir le développement durable en diminuant la quantité de déchets qui est expédiée dans les décharges, et, au contraire, utiliser ces déchets pour isoler un bâtiment comme celui-ci.

Jean-Marc AUGUET : Est-ce que dans le cadre du développement durable vous avez entendu parler de nos [eko] BAFFLE qui, aux dires de votre directeur technique, sont les moins chères du marché. Elles sont fabriquées avec des jeans, c’est du métisse, que l’on pend au plafond et qui permet d’amortir les sons dans toutes les salles de conception ancienne où il y a beaucoup de résonnances, sans casser les cloisons, sans casser tout le plafond. Cela permet d’arranger les choses pour un prix modique.

Franck LEROY : C’est une nouvelle illustration de ce qu’on appelle l’économie circulaire : un bien qui a servi comme vêtement, transformé grâce à la collecte du Relais et au travail de transformation du Relais, peut servir demain d’isolant, que ce soit pour l’isolation thermique, comme c’est le cas avec l’espace Colbert, ou l’isolation phonique dans le cas que vous exposez. Je trouve que nous avons intérêt à travailler ensemble. Nous sommes très heureux de travailler avec le Relais et j’espère que la collaboration qui existe entre nous d’abord durera et ensuite nous permettra de collecter de plus en plus de textile parce que c’est autant d’économie faite sur les déchets. Le Relais est un bel exemple, dans le cadre du développement durable, une belle expérience, qui démontre que le développement durable n’est pas qu’un concept vague comme le pense certain : c’est du concret, ce sont des emplois.

Jean-Marc AUGUET : On s’aperçoit que lorsque les élus prennent le problème en main et servent de locomotive, les gens derrières suivent. Nous sommes tous contents que des gens comme vous soient là pour bousculer les choses.

Franck LEROY : Merci à vous pour la confiance que vous nous faites.